lundi 9 mai 2011

Mes premiers tours au volant d'un kart de compétition

Nous sommes sur le circuit Point-Du-Lac à Trois-Rivières. Je suis debout dans les puits à côté du kart. Un Birel de compétition équipé d’un moteur Honda hautement modifié développant 17 chevaux. Ce kart n’est pas règlementaire au règlement de l’ASN (Association règlementant les compétitions de karting au Québec et au Canada). Cependant, son propriétaire Alain Ferron l’utilise dans le championnat du CKAS (Club de Karting Amical SAAS). Cette machine est beaucoup plus puissante et performante que les karts généralement utilisés en Coupe du Québec.
Je m’imagine toutes sortes de sensations lorsque je serai au volant de cette bête de course. Mike est planté à ma droite. Il testera le kart lui aussi. On se regarde. On ne sait pas trop ni l’un ni l’autre si on doit avoir peur, ou avoir hâte. Alain revient d’aller faire quelques tours pour le réchauffer et tester un réglage.
« Qui commence? » Nous lance Éric.
N’étant pas trop certains pour prendre une décision, on en convient…
« Roche, papier, ciseaux. »
Je brise la glace. Voilà, l’adrénaline vive vient de grimper en flèche. En embarquant dans le kart, j’ai l’impression de revenir à mes tout débuts en karting de location, alors que j’avais peur de l’endroit où déposer mes pieds, ne voulant rien briser. Étonnement, la position de conduite me convient parfaitement. C’est incroyable à quel point on se sent bien au volant d’un vrai kart.
Après quelques conseils glissés par Éric Ferron, le moteur démarre. Je laisse la piste bien dégagée autour de moi à la sortie des puits et puis ça y’est. Le kart semble accélérer un peu comme un kart de location sur les départs. Mais une fois parti, l’accélération est foudroyante. Je fais deux tours pour m’acclimater avec les principales zones de freinage et puis je tente de pousser un peu plus. La fameuse chicane qui se négociait presque à fond en location arrive. Pas le choix de ralentir. Je monte sur le premier vibreur, puis le deuxième…
« KKRRIISSSSHSSSHHHHHHH »
« Merde! »
La chaîne d’entraînement déraille. Le moteur tourne dans le vide. M’arrêtant sur le bord de la piste, je fais des simagrées, un genre de S.O.S vers les frères Ferron complètement à l’opposée de la piste. Un pilote Rotax me pousse jusqu’aux puits.
Rien de grave, selon Alain. Après qu’Éric eu replacé la chaîne sur son engrenage, je me réengage sur la piste. Cette fois-ci, je serai un peu plus gentil sur les vibreurs. C’est là que je découvre la puissante de cette machine. Le freinage de la première épingle se négocie comme un boulet de canon. Je me sens littéralement écrasé vers mon volant lors de la décélération. La longue ligne droite est incroyablement rapide.
C’est tout simplement un autre monde que le karting de location. La vitesse est pure, l’adhérence est sublime. Plus les pneus se réchauffent et plus j’arrive à augmenter la cadence. Après environ 5 tours, je boucle mon meilleur temps en 1 min 2 s alors que les meilleurs le font en 58 et 59 secondes (Catégorie Honda) et mon meilleur temps en location fut 1 min 11 s.
Après quelques tours, Alain me fait rentrer. Je suis figé lorsque j’arrive dans les puits. Je suis carrément ébloui par la performance d’une machine comme celle-là. J’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles lorsque Mike prend ma place.
« Amuse-toi! »
Puis il démarre. Timidement, tout comme moi. Il ne sait tellement pas à quoi s’attendre. Il commence mieux que moi, effectue quelques tours de reconnaissance puis pousse un peu plus. Fait même un dépassement sur un pilote moins rapide. En revenant dans les puits, riant de bon cœur, il a l’air énervé comme un enfant. Cependant, la position de conduite n’était pas très adaptée à son style de pilotage et a souffert de quelques maux de côtes. Il en sort tout de même assez rêveur.
Donald Thériault fera l’essai lui aussi. Ayant déjà été propriétaire d’un Rotax par le passé, Donald démarre rapidement dès le départ et tient une très bonne cadence et enchaîne très rapidement les virages. Il se permet même de s’amuser avec un pilote de la classe Rotax.
« La puissance et l’accélération se rapprochent beaucoup plus du Rotax par rapport aux Honda non modifiés. C’est très surprenant. » Dit-il.
Puis finalement, c’est Rock Lemieux qui conclut les essais. Après quelques tours pour appréhender la conduite, il fonce. Effectue quelques bons enchaînements puis revient dans les puits, ravis de cet essai surprise.
J’aimerais remercier Éric et Alain Ferron, membres du CKAS (www.ckas.ca) pour nous avoir chaleureusement prêté ce kart pour ces quelques tours. Ce fut une expérience formidable.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aimerai remercier les frères aussi. Malgré des maux de dos incroyable ce matin, une expérience incroyable!!!
Merci les gars!

Mike Naz

donald theriault a dit…

moi aussi je voudrait remercier les 2 frere de nous avoir fait confiance meme si il nous connaissait pas c etait tres apprecier thumbs up ;)

Anonyme a dit…

Merci aux frères Ferron pour cet essai. Ce fut très apprécié. J'ai pas osé pousser à la limite car je voulait pas risquer de briser votre superbe machine de course. J'ai tout de même eu de très bonnes paliptations!!!! ;)